Quand on sait que jusqu’à des périodes assez proches de nous (jusqu’au 20e siècle), un parent ou un tuteur pouvait, sur simple demande, faire enfermer son enfant pour indiscipline, il est difficile d’oublier les jeunes détenus, parfois mineurs, dont le parcours de formation et d’apprentissage est bousculé, mais aussi les moins jeunes, dont le droit à la formation est compliqué à exercer en prison.
On commence en se faisant un peu peur, avec un documentaire sur une prison pour enfants.
Voir le documentaire sur le site de la chaîne parlementaire
À la Petite Roquette, à Paris, étaient enfermés des enfants et adolescents, pour vagabondage, parce qu’ils étaient orphelins, pour vol d’aliments ou autres larcins et actes criminels. Ces enfants pouvaient écrire à leur famille, une fois par semaine, mais la direction de la prison n’envoyait que très rarement ces missives. Un groupe de jeunes comédiens s’empare de ces textes qui n’ont jamais trouvé leurs destinataires. On retrouve cette histoire et ce travail artistique de libération des lettres enfermées, dans ce film documentaire sur la Petite Roquette, prison inspirée du panoptisme, qui a accueilli des jeunes selon des principes d’isolement extrêmes (en photo, la salle de classe avec des boxes individuels), et qui, ironiquement, a été démolie pour laisser place à…un square avec des jeux pour enfants !
Pour revenir au présent, deux pages ressources du Ministère de la Justice pour mieux comprendre comment se passe la détention pour les mineurs, et comment est prévu l’enseignement pour les personnes détenues.
Les mineurs détenus – Explications sur la procédure de jugement et les conditions de détention
L’enseignement pour les personnes détenues
Alice Margotton, Mai 2021