À l’occasion des recherches en cours menées sur la maison d’arrêt d’Autun, l’association La Bricole, en partenariat avec le Musée Rolin, a proposé un projet d’éducation artistique et culturelle à destination des collègien·ne·s et lycéen·ne·s de la ville porté par Juliette Lavault, Coline Parizot et Théophile Lavault

En partant d’une visite non commentée de la prison, les élèves se sont interrogés à partir de la philosophie de Michel Foucault sur les concepts de surveillance, d’enfermement, de panoptisme et de discipline pour s’approprier  la mémoire de cette prison à partir de ses archives. Une manière de s’en emparer qui passait par la photographie, les arts plastiques et la danse.

À l’initiative d’Alexandra Martin, professeure d’EPS au Collège de la Chataigneraie à Autun et référente culturelle de l’établissement, les élèves de l’Association sportive de danse, en parallèle des ateliers qui leur étaient proposés, ont choisi de traiter la question de l’enfermement carcéral sous une forme chorégraphique.

Alors qu’elles découvraient que des prisonnières, un siècle plus tôt, avaient pu être sanctionnées de plusieurs jours de pain sec pour quelques pas de danse dans le chauffoir, les danseuses ont choisi de faire vivre cette mémoire en foulant de leurs pieds nus et légers la dalle sombre et froide de cette même prison. 

Le film qui vous est présenté, réalisé par Coline Parizot, restitue avec sensibilité et virtuosité la force de ces corps qui, par la danse, s’échappent, se libèrent, pour un instant, du contrôle qui pèse sur eux.