Vous voulez entendre une histoire inédite? Qui est un peu la vôtre? C’est par ici.

L’histoire des mouvements de grève du bassin minier qui ébranlèrent le paternalisme tout puissant au Creusot dans les années 1870. Inédite parce qu’on vous la raconte à partir de l’arrivée des contestataires à la prison d’Autun. Et aussi parce que de cette manière, on fait le lien entre ces contestations et l’avènement de La Commune du Creusot l’année suivante.

Dans les archives, nous avons découvert des documents qui n’avaient pas été ouverts depuis 1890, nous les avons croisés avec des sources d’historiens qui ont travaillé sur cette période dans la région. Avec l’aide précieuse de l’ami Yves Meunier.

Des journalistes qui soutiennent La Commune de Paris Pierre Josserand, Arthur Arnould, Henri Rochefort 
Trois mineurs, Philibert Dutel, Claude Alin et Benoît Delhomme, et deux manœuvres, Jean-Nicolas Mougenot et son fils Joseph 
Le militant républicain Joseph Alemanus
Le reporter et ouvrier teinturier de Puteaux, jeune militant de l’Internationale, Benoît Malon,
L’ouvrier relieur et militant socialiste, membre de l’Association internationale des travailleurs, de passage au Creusot Eugène Varlin
D’autres mineurs Jean Poisot, Charles Dulay, Jean Revillot, François Debarnot et Lucien Camberlin.

Un perruquier, une tenancière de débit de boisson, un forgeron, un piqueur de grès, un manœuvre, etc…
Tous arrêtés pour « excitation à la guerre civile » ou « participation à une organisation clandestine »… 

Oui, on prend le temps de dire leur prénom et leur nom, à chacun, ça permet de les rendre présents et de prendre la mesure de ce qui est en train de se passer cette année-là.
Une épopée prolétaire locale, pour la défense de la République, se dessine dans les archives pénitencières.

Dessin de Théophile Steinlein_Gallica

Avec humilité, nous nous arrêtons ici sur chaque détail, car c’est notre propre histoire qu’on cherche à raconter et elle se fabrique aussi dans les petits faits, par les traces de mains qui ont failli s’effacer, par les voix des cris séditieux et des incitations à l’émeute.

Déprisonner est une expérimentation collective, une manière de chercher, à plusieurs, chacun avec ce qu’il sait faire, au travers d’explorations d’archives, de rencontres, de débat, de dialogues entre passé et présent, de poésie et de formes variées d’écritures pour nourrir un observatoire populaire de la carcéralité.

On vous invite à découvrir ce deuxième podcast sur l’histoire de la prison d’Autun.

Texte et recherche : Théophile lavault
Voix : Laëtitia Déchambenoit, Benjamin Burtin, Caroline Darroux
Réalisation : ODIL