La prison, c’est aussi un lieu de passage pour ceux qui vont y visiter des proches. Entrer, sortir, attendre, et recommencer. 

Comment ça se passe pour les familles, dans les familles, lorsque l’on est amené à côtoyer cet espace et le fonctionnement du parloir ? Et comment on l’explique aux plus petits par exemple ? 

L’UFRAMA (Union Nationale des Fédérations Régionales des Associations de maisons d’accueil des familles et proches de personnes incarcérées) a réalisé un livret et un dessin animé destinés aux enfants ayant un parent en prison. 

Trouver des ressources pour parler du dedans à son enfant quand on est dehors, c’est donc possible. Et quand on est dedans soi-même ? Comment explique-t-on à son enfant « Maman est en prison » ? C’est le titre de ce reportage réalisé en 2013, et diffusé dans le cadre d’une journée spéciale sur France Culture : « 24h en prison, Surveiller, punir, et après ? »

Comment imaginer depuis l’extérieur les conséquences sur une relation parent-enfant, quand on sait que peu d’enfants vont voir leur parent incarcéré au parloir, que des enfants naissent en prison, fréquentent la nursery de l’établissement avec leur mère et sortent de l’administration pénitentiaire à 18 mois révolus…
Le parloir, c’est le lieu d’échange, de relation directe pour un instant avant de retourner chacun de son côté, un dedans, un dehors. 
Quand il n’y a pas de parloir, parce qu’on est loin, ou parce que ce n’est pas autorisé, on peut toujours écrire, c’est un droit fondamental. Et même, ces lettres écrites en prison peuvent être lues deux fois ! Une fois par la prison, et une fois par son destinataire…  

« Quand tu veux avoir des correspondances, un détenu c’est pratique on va dire, parce que lui, s’il demande une correspondance, il va forcément répondre ».

Écoutez deux témoignages de relations épistolaires entre dedans et dehors.

Jusque dans les couloirs de la mort aux Etats-Unis, où des courriers de femmes françaises sont reçus par les détenus condamnés à mort.